Faut-il interdire certains aliments pour mincir ou être en bonne santé?
Bon, je ne vais pas t’apprendre que plus on va t’interdire quelque chose… Plus tu vas avoir envie de le faire!!!
« Ne pense pas à un éléphant rose! »
C’est tout à fait normal, le cerveau humain fonctionne comme cela.
Et moi la première je fonctionne aussi comme ça.
D’ailleurs pendant des années j’ai lutté contre la restriction cognitive.
J’avais tout un plan dans ma tête avec d’un côté les aliments interdits et de l’autre les aliments autorisés et forcément j’enchainais les craquages.
Le problème?
Toutes ces informations ne venaient pas de moi, mais de l’extérieur. Je donnais mon pouvoir aux autres.
J’avais lu des choses dans des livres, assisté à des conférences, regardé des vidéos, bues les paroles de tel ou tel médecin, expert, gourou ou spécialiste.
Je ne savais pas écouter mon propre corps et du coup j’étais incapable de prendre des décisions par moi-même concernant ma santé et mon bien-être.
Le problème de l’interdiction
Là où ça coince, c’est que lorsqu’on fonctionne avec des interdits qui ne viennent pas de nous, on fait les choses sans vraiment savoir pourquoi.
On fonctionne comme les enfants. Cela nous coupe encore plus de notre ressenti et nous prive de notre responsabilité individuelle.
Pour faire simple :
Interdiction = infantilisation
Responsabilisation = élévation
Prenons justement l’exemple des enfants.
Si on dit simplement à un enfant :
« Ne touche pas à la cheminée c’est interdit! »
Que va faire l’enfant?
Il va aller toucher la cheminé…
Si on dit à un enfant :
« Ne touche pas à la cheminée, c’est chaud, tu vas te brûler! »
C’est déjà un peu mieux mais il y a une chance sur deux pour qu’il aille vérifier par lui-même, surtout si il est un peu curieux.
Par contre, si on aide un enfant à faire l’expérience de la chaleur en l’accompagnant tout doucement vers la cheminée pour qu’il puisse ressentir et conscientiser par lui-même cette sensation désagréable, proche de la brûlure, alors il ne recommencera pas.
Avec la nourriture c’est pareil.
Tant qu’on ne conscientise pas exactement l’effet de tel ou tel aliment sur sa santé et son bien-être, aucunes recommandations extérieures à nous-même ne pourront changer notre comportement vis à vis de la nourriture.
C’est pour cela que je ne suis pas fan des approches excluantes et restrictives….
Ni des approches prônant le lâcher prise alimentaire et qui vont te dire :
« Fais-toi plaisir, tu as le droit à tout, ton corps va se réguler tout seul! »
C’est faux.
Pour moi ces 2 approches ne fonctionnent pas sur le long terme car elles agissent encore et toujours sur le premier niveau de intelligence alimentaire, c’est à dire le niveau externe : j’ai le droit OU je n’ai pas le droit.
Le 2eme niveau de l’intelligence alimentaire c’est le niveau interne : Je choisis grâce à ma propre expérience.
Hémorroïdes et beurre de cacahuète
Non ce n’est pas une formule magique tirée d’Harry Crotteur à l’école des Proctologues.
Et peut-être que tu ne vois pas du tout le rapport entre des hémorroïdes et du beurre de cacahuète et c’est tout à fait normal.
Tu y verras plus clair quand je t’aurais raconté cette anecdote Ultra-glamour me concernant.
Mais bon j’ai l’habitude de te raconter ma vie et je sais que ça restera entre nous…
Bref, je ne sais pas toi mais j’adore le beurre de cacahuète.
J’ai découvert ça sur le tard, j’avais un peu plus de 30 ans.
Je parlais nutrition avec mon coach sportif et il m’a dit qu’il en mangeait tous les jours et que ça lui donnait la pêche.
Du coup j’ai essayé, j’ai commandé du beurre de cacahuète BIO, de top qualité et j’ai adoré ça.
J’en mangeais régulièrement au goûter avec du pain fait maison c’était délicieux.
Après quelques semaines j’ai eu ma première crise d’hémorroïdes.
À l’époque, je n’étais pas à l’écoute de mon corps comme aujourd’hui et jamais de la vieje n’aurai pensé à incriminer le beurre de cacahuète!
Déjà parce que c’est trop bon, et deuxièmement parce que c’est un aliment super sain… (selon certains experts!)
Durant plusieurs mois c’était les montages russes, une semaine ça allait, une semaine j’étais en crise etc…
Au bout d’un moment, je me suis lassé du beurre de cacahuète… J’ai changé de goûter et mes crises se sont immédiatement arrêté.
Sur le coup je n’ai même pas fait le rapprochement!
J’avais entamé une cure à l’Aloe-vera et j’étais persuadé que ça avait marché!
Mais le jour où j’ai recommencé à manger du beurre de cacahuète et que mes crises sont revenu, j’ai immédiatement percuté.
Depuis, je n’ai plus mangé de beurre de cacahuète et tu sais quoi?
Je n’ai plus jamais eu d’hémorroïde…
J’ai bien sûr fait des recherches poussées sur le sujet et je pourrais te donner des centaines de raisons qui provoquent cette réaction chez moi mais au final on s’en fiche complètement, c’est le résultat qui compte.
Je ne dis pas non plus que le beurre de cacahuète est un aliment a bannir, je dis simplement que personnellement j’y suis réactive.
Alors à ton avis :
–Est-ce que j’adore passer une demi-heure tous les soirs le cul dans une bassine d’eau chaude ?
–Est-ce que j’aime me réveiller chaque matin en me demandant si je vais me tordre de douleur en allant à la selle ?
–Est-ce que ça me plaît de marcher comme un canard et de ne pas pouvoir courir tellement j’ai mal au derrière?
NON !!!
Du coup, qu’est-ce que je fais???
Je mange du beurre de cacahuète seulement une ou deux fois par semaine, même si j’adore ça! (Et bizarrement celui de chez Prozis ne me fait rien, c’est celui là que je prend : clique ici)
Personne ne m’a dit :
« Attention Céline ! Le beurre de cacahuète c’est INTERDIT. »
J’ai fait l’expérience par moi-même que cet aliment était toxique pour moi et c’est moi seule qui ai choisi de ne plus en consommer, car je ne souhaite plus ressentir cela. (Et parce que je tiens à mes petites fesses)
Si je te raconte tout ça c’est pour t’aider à entrer toi aussi en communication avec ton propre corps , à faire tes propres expériences et à prendre la pleine responsabilité sur ta santé.
Je ne te souhaite pas d’avoir des hémorroïdes car c’est vraiment une douleur horrible que je ne souhaite à personne.
Mais mon anecdote tu peux la retranscrire avec de nombreux désagréments que tu peux rencontrer vis à vis de ton bien-être comme :
– Avoir du poids en trop
– Être épuisé au moindre effort
– Avoir des boutons sur le visage
– Avoir des règles douloureuses
– Ne plus rentré dans tes vêtements
– Avoir mal au ventre après les repas
– Ressentir des douleurs dans ton corps
– Vivre avec des troubles du comportement alimentaire
– Avoir un sommeil de mauvaise qualité
– Être tout le temps malade
– Ne plus avoir de libido
etc…
Ce genre de problématiques peuvent se régler naturellement en modifiant son hygiène de vie.
(OU chimiquement en prenant un médicament mais avec de grandes chances de dérégler son corps à un autre endroit.)
Les outils de quantifications
Ce genre de petit mésaventure que j’ai vécu avec le beurre de cacahuète ne pourrait jamais m’arriver aujourd’hui.
Pourquoi?
Car dorénavant je connais mon corps par cœur.
Pour se faire j’ai utilisé des outils de quantifications pendant des années qui m’ont permis d’apprendre à me connaîtresur le bout des doigts et de définir quels aliments et quelles habitudes étaient bonnes ou mauvaises pour moi.
C’est exactement de cette façon que je fonctionne avec mes élèves pour les aider à être à l’écoute de leurs ressentis.
C’est vraiment très simple et tu peux le faire toi aussi.
Il suffit de tenir un genre de journal et d’y répertorier son alimentation, son mode de vie, ses habitudes et de faire le lien avec ses symptômes.
Prenons maintenant l’exemple du sucre raffiné.
Je pourrais te donner une liste de symptômes longue comme le bras que le sucre provoque chez moi.
C’est pour ça que dans mon quotidien, je n’en mange pas.Tu dois te dire que j’ai un problème, que ce n’est pas normal d’être aussi réactive etc…
Ça n’a rien avoir avec de la réactivité, c’ est de la sensibilité.
Avant de faire ce travail d’écoute du corps je pouvais manger ce que je voulais je ne ressentais rien…. Mais j’étais tout le temps malade, épuisé, avec des kilos en trop et des boutons sur le visage.
Le problème c’est que quand on vit dans un corps rempli de symptôme et qu’on a une alimentation complètement déstructurée c’est très compliqué de faire le lien.
Par contre quand tout est clean et qu’on se sent super bien dans son corps, le moindre petit grain de sable qui vient perturber cet équilibre devient très facile à identifier.
Au début de mes accompagnementsje fournis à mes élèves le test santé JMS.®
C’est un questionnaires avec 250 points .(Plus tu as de points plus ta santé va mal.)
Par exemple, Pierre est à 3/250 et la plupart de nos élèves sont entre 170 et 230 quand elles commencent à travailler avec nous.
Au fur et à mesure des semaines elles descendent à moins de 50 en général.
Puis lorsqu’elles retournent temporairement à leur ancienne hygiène de vie pour des raisons de plaisir, de lâcher prise, de logistique ou de week-end chez Mémé, elles ressentent de nouveau tous leurs anciens symptômes et font immédiatement le rapprochement avec les éléments qui nuise à leur bien-être. (Comme je l’ai fait avec le Beurre de cacahuète.)
Pour moi l’utilisation des outils de quantification est fondamentale. Sinon on avance à l’aveugle, on tâtonne et on fait les choses de manière empirique.
Travailler sans outils de quantification pour optimiser sa santé c’est comme : suivre un trimestre de cours à la fac sans prendre de note, tout en espérant réussir son examen.
Stop au prise de tête inutile
Pour conclure je dirais que lesinterdits alimentaires ne fonctionnent pas tant qu’ils viennent de l’extérieur et que l’on a pas pleinement conscientisé l’effet de tel ou tel aliment sur son organisme.
Une fois que l’expérience est réalisée et qu’on a compris « pourquoi », cela ne s’appelle plus un interdit mais un choix.
En toute honnêteté, dans ma carrière, j’ai rencontré des personnes sur qui une mauvaise alimentation n’avait que très peu d’effet. (Surtout des sportifs de haut niveau ou des athlètes)
Ils se nourrissaient principalement d’aliments industriels… Mais ils pétaient la forme et n’avaient aucuns symptômes alors qu’ils savaient écouter leur corps à la perfection.
Dans ces cas-là pourquoi se prendre la tête? Pourquoi se fixer des interdits? Pourquoi se culpabiliser?
Pour toi c’est pareil….
Si tu es en excellente santé, que tu débordes d’énergie, que ta peau est magnifique, que ta digestion est parfaite etc….
J’ai envie de te dire :
« BRAVO continu tout ce que tu fais! »(Même si tu manges essentiellement de la junk-food!)
Se fixer des interdits et chercher la petite bête alors que tout va bien ça n’a pas de sens.(Sauf pour des raisons éthiques, écologiques ou religieuse mais ce n’est pas le sujet.)
Faire des choix alimentaires conscients doit avoir un but précis et régler une/des problématiques spécifiques, sinon ils ne tiendrons pas sur la durée et provoqueront plus de souffrance/frustration que de bien-être.
Vos réaction sur Instagram
Avant d’écrire cet article je vous ai demandé de me faire vos retours sur Instagram concernant les Interdits alimentaires.
Comme d’habitude c’était super intéressant d’avoir vos retours et surtout d’échanger avec vous.
J’ai reçu pas mal de message de ce genre :
« Céline, moi par exemple je sais très bien que le sucre est très mauvais pour moi, ça me fatigue, me donne des boutons et me fait mal au ventre mais je n’arrive pas à m’en passer que faire? »
Pour les personnes qui sont dans cette situation et qui n’arrivent pas à monter au 2nd degré de l’intelligence alimentaire, sachez qu’il n y a aucun problème.
Il y a juste un blocage qui vous maintient au premier degré. (C‘est là qu’on s’aperçoit qu’une approche holistique et globale est indispensable.)
Nous sommes tous complètement différents et il n y a pas de formule magique qui fonctionne avec tout le monde.
Je vais donc conclure en donnant quelques pistes….Après, à chacun de faire ses propres expériences.
Blocage N°1 : Tu ne manges pas assez.Personnellement, j’ai beau savoir que le beurre de cacahuète me donne des hémorroïdes, si je suis en restriction alimentaire, j’en mangerai quand même et je ne pourrais pas résister.Tant pis pour mes petites fesses !Dans ce cas, il faut entreprendre un rééquilibrage alimentaire adapté à son profil.
Blocage N°2: Tu as un conflit de valeur intrinsèque.Pour faire simple ta valeur santé et ta valeur plaisir (par exemple) sont au même niveau, c’est-à-dire que c’est aussi important pour toi de profiter de la vie que d’être en bonne santé.Dans ce cas, il faut utiliser des outils de développement personnel pour identifier, rééquilibrer et hiérarchiser ses valeurs intrinsèques.
Blocage N°3 : Tu es dans un schéma d’addiction.L’addiction, c’est la dépendance forte à une substance que l’on sait nocive qui est répété et irrépressible en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s’y soustraire.C’est-à-dire que même en sachant consciemment les effets nocifs d’un aliment sur notre corps par exemple, on le consomme quand même.Dans ce cas, c’est un travail sur plusieurs plans qu’il faut entreprendre :émotionnel, mental, psychologique, énergétique, alimentaire, physique et physiologique.
Blocage N°4 : Tu vis dans le fantasme.C’est une problématique identitaire.Ici, on nourrit le fantasme d’incarner une personne saine, qui prend soin d’elle, mange sainement, etc.Mais en vérité, on se raconte des histoires parce que ce n’est pas nous.Notre santé n’est pas la priorité dans notre vie et c’est 100% ok, il faut définir qui l’on est vraiment, l’accepter et aller dans cette direction.Dans ce cas, c’est un travail d’acceptation qu’il faut entreprendre.
Si un de ces blocages te parle et que tu as besoin d’aide nous pouvons en parler directement par téléphone avec mon équipe.
Voilà tu connais mon avis sur les interdits alimentaires.
Tu peux visionner la vidéo ou écouter le podcast qu’on a réalisé sur le sujet si tu souhaites avoir d’autres informations :
🎧 PODCAST : CLIQUE ICI
📺 VIDÉO : CLIQUE ICI
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Céline REPETTO
🍎Nutritionniste
🍃Naturopathe
☯️Professeur de Yoga
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